Augmentée, virtuelle, mixte… Il n’est pas si simple de s’y retrouver avec toutes ces formes de réalité. Si différencier les réalités virtuelle et augmentée est assez aisé, la définition est moins évidente lorsqu’on combine les deux.
Les origines des concepts
Les concepts de réalité virtuelle et de réalité augmentée ont beau bénéficier d’une popularité relativement récente, leur origine ne date pas d’hier. Pour la réalité virtuelle, il faut remonter jusqu’en 1962 pour en trouver l’apparition, avec la création de Sensorama par Morton Heilig. Plus tard, dans les années 80, Steve Mann invente le EyeTap, un casque permettant d’afficher des informations virtuelles devant les yeux de son utilisateur, ce qu’on peut qualifier comme le premier exemple de réalité augmentée. Quant à la réalité mixte, il faudra attendre quelques années, en 1994, pour la voir se développer.
Aucune de ces technologies n’est donc véritablement une nouveauté, pourtant elles commencent à peine à se démocratiser auprès du grand public. Les principaux grands groupes high tech comme Google, Facebook, Sony ou encore Microsoft ont déjà proposé leurs propres solutions de réalité augmentée, virtuelle ou mixte. Et c’est là que les erreurs fusent.
Faisons un petit tour d’horizon de tous ces concepts pour essayer d’y comprendre quelque chose.
La réalité virtuelle ou RV, transport direct vers un autre monde
C’est sûrement la technologie du moment, celle qui est sur toutes les lèvres en raison des casques Oculus Rift, PlayStation VR et HTC Vive (par HTC et Valve). La réalité virtuelle plonge l’utilisateur dans un monde virtuel modélisé en trois dimensions, dans lequel il est possible de se déplacer et d’interagir.
Toute l’idée d’un casque de réalité virtuelle est de créer une simulation se rapprochant le plus possible de la réalité. Pour ce faire, les principaux dispositifs se basent également sur une technologie dite de spatialisation sonore. Traduction : il est possible d’entendre des sons « en 3D », de pouvoir les localiser devant, derrière ou à côté de soi et d’avoir l’impression d’une certaine distance.
Seul bémol : il est possible d’expérimenter des nausées, vertiges ou maux de tête suivant les personnes ou les expériences. Cela est dû à la latence entre le moment où le joueur bouge la tête et celui où l’écran affiche le mouvement. Ce délais était particulièrement important il y a quelques années, rendant l’expérience peu agréable, mais cette latence s’est nettement améliorée ces derniers temps et est aujourd’hui quasiment nulle.
La réalité augmentée ou RA, l’utilisation du réel
Pour faire simple, la réalité augmentée utilise le monde réel, par exemple la surface d’un pare-brise dans une voiture, pour y afficher des informations, en 2D ou 3D, avec lesquelles, l’utilisateur va pouvoir interagir. C’est par le biais d’un device (appareil) que ces données apparaissent, casque, lunette, smartphone, tablette, ordinateur, etc. Cette technologie consiste à prendre des informations digitales et données et de les amener dans notre monde. Par exemple, cela peut être des nombres, des images ou des textes. Ces éléments-là sont reconnaissables grâce à la lumière qu’elles projettent.
Un des avantages, c’est que les lunettes RA ne sont rattachées à rien et que du coup, il est possible de se balader avec, de prendre des photos, et de jouir de ses autres fonctionnalités. Il faudra attendre quelques années avant de voir le prix des lunettes chuter et qu’elles soient commercialisées.
Et le mélange de ces deux réalités, ça donne quoi ?
C’est le géant américain Microsoft qui a le premier amené un véritable casque de réalité mixte : Hololens. Technologie la plus récente et la moins connue de toutes, la réalité mixte prend les meilleurs aspects de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée. En faites, tout comme la RA, l’utilisateur des lunettes RM est dans le monde réel. Cependant, ce ne sont pas de simples données digitales qui sont amenées dans la vie réelle, mais des éléments vivants et non vivants de la réalité virtuelle. Ainsi vous pouvez voir apparaître un personnage virtuel dans votre salon ou votre cuisine.
Microsoft avec leurs lunettes Hololens parle alors d’hologrammes et il est possible d’interagir avec. Ce n’est pas tant l’immersion dans un autre monde, mais plus altérer l’espace autour de nous. Mais sinon, le principe reste le même à savoir faire croire à notre cerveau que tout ceci est bien réel.
Quelles utilisations pour ces technologies ?
La réalité virtuelle va métamorphoser le secteur de l’industrie, principalement dans le jeu vidéo, l’éducation, le médicale et le militaire. Une utilisation pertinente car chaque mouvement étant reproduit dans l’univers, l’immersion est totale et permet de nombreuses simulations.
La réalité augmentée et la réalité mixte sont tournées vers des secteurs plus larges comme l’automobile ou encore l’aérospatial. L’utilisation de ces technologies est plus polyvalente que la réalité virtuelle, par exemple une agence de communication, Zugara, proposait aux clients de certaines boutiques d’essayer virtuellement des habits, qui restent fixés sur le client.
Le point commun entre la réalité virtuelle, la réalité augmentée et la réalité mixte est sans doute que ces technologies ne sont pas encore très au point, ou alors bien trop cher pour que le grand public s’en équipe. D’ailleurs, l’Oculus Rift avait fait polémique lors de l’annonce du prix par son PDG, Palmer Luckey : 599$ aux Etats-Unis et 699€ pour le marché européen.
Cet article Quelles différences entre réalité augmentée, virtuelle et mixte ? a été publié sur Réalité-Virtuelle.com.